Suite à la sortie d’Horizon Worlds en France et en Espagne, Meta, l’entreprise dirigée par Mark Zuckerberg, le créateur de Facebook, fait l’objet de critiques. En effet, la qualité graphique du nouveau projet de Zuckerberg semble sortir du siècle dernier ce qui provoque de nombreuses moqueries en ligne.
Horizon Worlds cible de critiques.
Cette semaine le PDG de Facebook a annoncé l’arrivée d’Horizons World dans 2 pays européen via son avatar. Celui-ci se tenait debout devant des modèles miniatures de la tour Eiffel et de la cathédrale de Tididabo.
Anciennement connu sous le nom de Facebook Horizon, Horizon Worlds est un metaverse de réalité virtuelle destiné à « tout le monde ».
L’entreprise a misé gros sur ce projet. Il a fallu des années de développement et des milliards de dollars d’investissement pour que Horizon Worlds voit le jour. Néanmoins le projet ne semble pas séduire les foules. Pire encore, Mark Zuckerberg et son entreprise font l’objet de moqueries depuis l’annonce du changement de nom de Facebook.
En effet, à la fin de l’année dernière, le studio d’animation 3D Surreal Entertainment a réalisé une vidéo parodique virale, vaguement basée sur une annonce de démo de Meta.
Jusqu’où ira le sacrifice pour Horizon Worlds ?
Bien que Meta soit déterminée à gagner son pari sur le metaverse, celle-ci rencontre de nombreuses difficultés. Particulièrement sur le plan financier. À la fin du mois d’avril, la société a annoncé des pertes trimestrielles de plusieurs milliards de dollars. Plus précisément 3 milliards de dollars que Mark Zuckerberg a expliqué en disant « Je reconnais que construire, cela coûte cher ».
Alors que la branche dédiée au metaverse de Meta a déjà accumulé plus de 16 milliards de dollars de perte au cours des 18 derniers mois, on peut se demander : jusqu’où ira le sacrifice ?
D’autant plus que certains pourraient qualifier ce pari de riqué. En effet, le marché des jeux est dominé par des vétérans tels que Activision Blizzard ou Riot Games.
Un milieu hostile à l’arrivée d’Horizon Worlds.
Alors que ces studios n’ont pas encore annoncé officiellement de projet lié au metaverse, des questions subsistent quant à la manière dont Meta compte voler des parts de marché ou attirer les joueurs loin des projets conçus par les leaders en place. Decentraland, The Sandbox ou encore Roblox dominent actuellement le marché du metaverse ce qui ne rend pas la tâche facile à Zuckerberg.
Selon les analystes, les joueurs, déjà épuisés par le concept de jetons non fongibles et de metaverse, ne sont pas prêts à s’engager dans un monde virtuel dont les graphismes sont du niveau de Runescape.
Et alors que le jeu de construction Minecraft est très apprécié, Horizon Worlds doit se dépasser pour offrir une expérience unique et espérer rivaliser.
Par ailleurs, Meta fait l’objet de critiques virulentes de la part de pointures du monde du WEB3. Notamment Vitalik Buterin, cofondateur d’Ethereum qui a déclaré que les tentatives de Meta de construire le metaverse seraient vaines.
De l’espoir pour Zuckerberg.
Pourtant, Meta va résolument dans la bonne direction.
Selon une étude menée par le gestionnaire de cryptoactifs Grayscale, le metaverse pourrait représenter une opportunité de revenus annuels de mille milliards de dollars pour la publicité, le commerce social, les événements numériques, le matériel et la monétisation des créateurs.
Epic Games, la société à l’origine de l’un des jeux les plus populaires au monde, Fortnite, a levé en avril la somme astronomique de 2 milliards de dollars afin d’accélérer ses ambitions dans le metaverse.
Lors d’une conversation avec Vidyuu Studios plus tôt cette année, Zuckerberg a souligné l’importance pour les créateurs de monétiser les expériences des utilisateurs et de contribuer à l’économie du métavers. À l’instar d’Apple qui prélève une partie des bénéfices des ventes réalisées sur son App Store, M. Zuckerberg envisage que Meta devienne le gardien d’une nouvelle économie virtuelle et prélève une partie de chaque transaction dans le métavers.
Des entreprises et des particuliers gagnent déjà de l’argent dans des environnements virtuels comme Roblox, où ils peuvent créer des espaces virtuels pour se rencontrer et s’exprimer. Roblox, dont les graphismes peuvent aussi être considérés comme rudimentaires, attire déjà 50 millions d’utilisateurs.
Des signes encourageant pour Meta qui a encore du chemin à faire.